Pour une Queue Montrée (4)
Datte: 28/12/2017,
Catégories:
Divers,
... simple. Comment tu fais pour être aussi… détaché ? — J’ai cherché des témoignages sur Internet. J’avais lu quelqu’un qui disait que si des gens avaient envie de coucher ensemble, c’était ce qui comptait, c’était la nature, et la famille n’était que secondaire là-dedans. — Pfff, facile à dire… Et c’était un mec qui avait baisé sa sœur ? — Je crois que non, il n’avait pas fait d’inceste. — Alors pourquoi il l’ouvre ? — Ne sois pas si sévère avec lui. Je pense sincèrement qu’il n’a pas tort. On n’en parle pas parce que c’est tabou, mais j’ai l’impression que les relations incestueuses ne sont pas des cas si isolés que ça. Ce n’est pas la norme, c’est sûr, mais je pense sincèrement qu’on sous-estime cette sexualité. — Peut-être, mais c’est pas parce que les autres le font que c’est une bonne chose. — Tu penses que c’est mauvais ? Je croyais que tu avais dit qu’on n’avait pas fait quelque chose de mal. — Ce que je veux dire, c’est que c’est pas une bonne idée de s’appuyer sur ce que font les autres, surtout sur des questions immorales comme ça. — Tu as raison. Ce qui compte avant tout c’est ce que nous, nous pensons. Et là-dessus, je suis d’accord avec ce que disent d’autres sur l’inceste. Tu ne l’es pas, c’est ton droit. — En fait, je sais pas où j’en suis. Ça fait tellement de trucs à la fois… — Tu sais ce que je crois ? C’est qu’il faut qu’on en reparle de temps en temps, afin de faire le point sur nos états d’âme. Ma sœur ne répondit pas. Je pouvais lire dans son regard à ...
... quel point elle était perdue. Il fallait lui laisser le temps d’accuser notre conversation et mes ressentis que je lui ai partagés. Ma dernière proposition avait été faite sciemment en contradiction avec ce qu’avait souhaité Laurianne juste avant, de ne pas se parler le temps qu’elle accuse le coup. Je n’étais pas d’accord. Non seulement parce que ça me ferait mal de ne plus voir ni parler avec elle aussi brutalement alors que nous nous racontions nos histoires les plus intimes, et aussi parce que j’étais convaincu que rester isolée n’allait pas l’aider à faire la paix avec ça. À qui d’autre que moi pouvait-elle en parler ? Je lui fis part de cette pensée. Au début, elle était rebutée ; je pris le temps d’expliquer calmement la situation et que j’étais là pour l’écouter et la comprendre sans la juger d’une manière ou d’une autre. Sans dire que ma sœur se laissa convaincre, elle revit son jugement quant à nos futures fréquentations. Après quelques instants de silence, elle me demanda autre chose. — Grégoire… Est-ce que tu… tu serais prêt à le refaire, si l’occasion se présente ? Est-ce que tu en as envie ? Une double question pas évidente, car à vrai dire c’était quelque chose à laquelle je n’avais pas réellement pensé. Je n’en avais pas eu le temps. — Eh bien… Je n’y ai pas encore réfléchi, pour te dire la vérité. Mais… je crois… J’ai passé un moment très agréable, donc si l’occasion se présentait je pense, oui, que je serais prêt à le revivre. Et avec plaisir. Mais est-ce que ...