Bohémienne (2) - Histoires de Sexe

Bohémienne (2)

... questions, entre le fait qu’il allait survivre ou non, s’il allait revoir sa bien-aimée, si elle allait l’attendre, si cette fois n’allait pas être la dernière. Même s’il s’efforçait au contraire, impossible de faire abstraction de toutes ces pensées qui lui coupaient tout afflux de sang et le pétrifiaient. Il lui fallut plusieurs minutes avant de pouvoir se détendre devant les charmes de la Bohémienne. Elle était aux petits soins pour lui. Malgré tous ses efforts, Lucien ne parvenait pas à avoir une érection, bien qu’il voulût absolument passer dans les bras de la demoiselle. Ils restèrent un très long moment nus, sur la paillasse, à s’embrasser, s’enlacer, se caresser partout sur le corps. Mais le jeune homme restait encore et toujours hanté par toutes ces pensées négatives. Ce ne fut qu’à force de persévérance que le jeune homme parvint à vider son esprit et emplir son corps de désir. Cependant, il restait que la Bohémienne dirigeait la majorité de ce partage. À cheval, elle le fit entrer en elle après s’être échauffée, bien qu’inquiète de voir l’état inhabituel et anormal de son compagnon. Ce fut la plupart du temps la demoiselle qui dirigeait les opérations, même si parfois Lucien prenait quelques initiatives. Il commençait à retrouver le plaisir de la chair ; son cœur se détendait, ses muscles aussi, et les quelques frissons à travers l’échine dus à la stimulation de son organe sensible commençaient à reprendre leurs droits. Au fil des minutes, ce plaisir s’affichait ...

... dans son visage par des sourires incontrôlés qui, contagieux, se sculptèrent en retour sur le visage de sa maîtresse. L’esprit apaisé, mais toujours conscient de la désormais rareté de cet événement, le jeune homme se mit à agripper vigoureusement les fesses qui continuaient de se tortiller le long de sa hampe. Il exerçait tour à tour des tractions et des poussées selon qu’elle allait ou venait. Il prit lui-même le contrôle en bougeant son propre bassin. Sa respiration se fit plus forte, plus serrée et plus vigoureuse. Des râles s’échappaient. Il se retira et lui fit comprendre son envie d’être sur elle. Le garçon replongea dans son amante et reprit ses va-et-vient avec toujours plus de force. En réalité, il était différent ; encore inconsciemment angoissé par son destin tout proche, il se montrait plus bourru, plus maladroit, et la jeune fille en était intérieurement assez déçue. Elle tentait de le calmer, de lui faire comprendre, par des gestes et des caresses, qu’il devait aller plus doucement, qu’il devait se montrer moins pressé. Qu’en réalité, il ne profitait pas plus qu’elle de cet instant. Le jeune homme entendit ces avertissements, mais se trouvait souvent rappelé à l’ordre. Il était conscient de mal faire, et pourtant, impossible de s’en empêcher, comme s’il n’était plus maître de lui-même. De temps en temps, il s’arrêtait pour regarder sa douce avec des yeux plus tristes malgré lui, lui caressant le visage, l’embrassant, pour lui dire qu’il l’aimait et qu’il était ...