1. Où sont passés les poivrons jaunes ?


    Datte: 19/06/2017, Catégories: caférestau, nonéro, amiamour, consoler,

    ... chez moi. Il y avait toute cette lumière orange de fin de journée, cette superbe lumière de fin d’été, qui teinte tout le paysage, les cheveux, les yeux… et justement, c’est les yeux dans les yeux que je lui ai parlé, à mon ami. J’ai dit… C’est pas grave, d’éprouver de l’attirance. C’est pas grave, d’avoir envie de certaines choses avec l’autre, de temps en temps. Ça ne gâche en rien l’amitié qui lie deux vrais amis, même s’ils sont d’un genre différent, qu’ils regardent les mains, les seins, ou la bouche. C’est inévitable, apparemment. Ce qu’il faut faire, surtout… c’est ne pas en tenir compte. C’est garder en mémoire les éclats de rire, les mains qui se touchent pour rien, pour rire, sans arrière-pensées. C’est sourire quand on en a envie, râler aussi, jouer au poker et tricher, sortir en boîte pour pas danser et juste savourer la présence de l’autre. C’est manger ensemble, en famille. C’est se parler de tout et de rien, et aussi se confier les choses qu’on a sur le cœur, parce qu’on a besoin de les partager avec un ami. C’est prendre le bébé de son ami dans les bras, le tartiner de baisers, donner des conseils aux jeunes parents, puis le bercer… Et bercer l’ami cher à notre cœur, de mots tendres, de mots sincères, de mots drôles, et l’accompagner jusqu’au bout sur le chemin de la vie. Je lui ai dit tout ça à Fabrice. Il est resté longtemps prostré sur le banc, à me regarder. Et lentement… il a souri. * Ce soir, j’ai invité Géraldine et Fabrice à la maison. J’ai fait une salade de poivrons jaunes. Avec des tomates. Et plein d’autres trucs bizarres, et tout colorés. Quand mon mari a vu le plat, il a éclaté de rire. Et moi aussi.
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